Ce championnat laisse (pour l'instant) songeur - en ce qui concerne les opinions de Steinitz et de Lasker quant aux "devoirs du joueur d'échecs".
Est-il vraiment légitime de considérer que ce qui est actuellement connu est devenu un horizon indépassable, et que la créativité est devenue impossible?
Ou en tout cas de se comporter de facto comme si l'on considérait cela?
Peut-être les joueurs ne sont-ils guère inspirés par les jeux ordinaires, laids et désacralisants avec lesquels on les fait jouer?
A comparer avec les magnifiques jeux et échiquiers d'antan.
Et pourtant, les sommes - qui semblent énormes - engagées pour un tel évènement - sembleraient pouvoir permettre la création d'un jeu plus esthétique et plus inspirant
- qui refléterait peut-être mieux la valeur dont on espérerait pouvoir supposer qu'elle est encore attribuée à notre jeu.
Nos ancêtres jouaient pour beaucoup moins d'argent, et semblaient avoir une plus haute opinion du jeu.
Les deux seraient-ils liés??
(C'était aussi l'époque où les activités spéculatives étaient encore bien considérées, et jouissaient même d'un certain prestige.)