"Ave, Caesar, morituri te salutant" (si si, j'ai vérifié sur Wikipedia).
Ainsi nous disions-nous en allant au combat, en ce doux dimanche du 22 Mars (même si c'était sans Cohn-Bendit).
"Nous partîmes dix équipes, mais par un coup du sort
Nous nous vîmes à neuf en arrivant au port."
En effet, défection de Donville.
Du coup, division en 2 groupes: un groupe de trois équipes qui joue au système Molter, et un groupe de six qui joue au système Suisse.
Le groupe de trois se compose de:
(1) Agneaux-Saint-Lô
(2) Caen-Alekhine 1 (Jean-Jacques, Patrick, Jean-Paul et Constant)
(3) Equeurdreville
Ennuyeux pour nos amis de Caen-Alekhine 1, car ASL part fortement favori, et d'ailleurs s'impose comme le qualifié de ce groupe.
Le groupe de six se compose (dans l'ordre décroissant des moyennes ELO) de:
(1) Cherbourg-Octeville
(2) Mortagne
(3) Caen-Alekhine 2 (référencé par la suite comme "nous"
) (Aurélien, Alain, Olivier, Jean-Pierre)
(4) Flers-Briouze
(5) La Rivière Saint-Sauveur 1
(6) La Rivière Saint-Sauveur 2
PREMIER TOUR:
Nous sommes opposés à RSS 2 (évidemment, pour ceux qui connaissent le système suisse).
Nous réalisons un 4-0. Nous sommes alors premiers ex-aequo avec Cherbourg, les seuls à avoir gagné également leur match (par 4-0, contre Briouze).
RSS 1 fait match nul contre Mortagne.
DEUXIEME TOUR:
Nous sommes opposés à Cherbourg.
Aurélien fait nulle, Olivier gagne une belle finale, Alain perd sur une boulette, et, quant à moi, je me retrouve avec Dame+Cavalier contre 2 Tours, dans une position relativement avantageuse. Mais, il me reste 5 minutes contre 27 à mon adversaire. Sachant que je ne pourrais pas conclure en 5 minutes, je propose la nulle - qui est aimablement acceptée. Nous terminons le match sur un score de 1-1.
Pendant ce temps-là, Mortagne a gagné contre RSS 2, et RSS 1 a gagné contre Briouze. Nous nous retrouvons avec 4 équipes à 5 points de match, avec deux premiers ex-aequo avec 4 points de départage: Cherbourg et nous.
TROISIEME TOUR:
J'ai fait mes calculs: que nous soyons opposés à RSS 1 ou a Mortagne, il nous suffit d'un match nul pour nous qualifier.
L'appariement donne: Cherbourg contre RSS 1 et CA 2 contre Mortagne.
Cherbourg gagne 3-1.
Mon adversaire, sans doute téléphate, me joue 1...f5 (j'avais dû penser trop fort: "tout sauf une Hollandaise").
Partie morne où tout est bloqué, et qui se termine par une nulle.
Pendant ce temps-là je me promène (faut bien s'occuper).
Olivier a une partie "complètement gagnante": les attaques furieuses de son adversaire se sont soldées par la perte d'une pièce et de deux pions.
Notre brave Olivier n'a plus qu'à pousser à Dame et à gagner.
Aurélien a un pion de plus et une bonne position. Le connaissant, je le vois gagnant.
Alain joue une partie où les adversaires se portent tour à tour des coups terribles: échecs et autres multiples pièces en prise. Il a une pièce en moins contre trois pions en plus.
Finalement, tout se termine. Aurélien a gagné, Alain a perdu au temps. Et Olivier? Il a perdu au temps car il avait "oublié de regarder la pendule".
Nous passons donc à 1/2 point de la qualification, et terminons premiere équipe non-qualifiée.
Enfin, il y aura peut-être des repêchages.
J'ai lu quelque part qu'à une certaine époque de la Rome antique (et combien peu romantique), le capitaine d'une équipe perdante était jeté aux bêtes féroces.
Vous vous direz sans doute (tout comme moi) qu'il devait y avoir bien peu de candidats au poste de capitaine.
Mais je pense qu'en fait les volontaires étaient désignés, et que celui qui refusait était jeté aux bêtes féroces...
J'ai donc songé à commettre seppuku (le nom correct pour "hara-kiri"), puis je me suis dit que, pouvant encore être utile à mon club, je supporterai la honte et j'accepterai de vivre.
D'ailleurs, ne devrait-on pas jeter Olivier aux bêtes féroces en même temps que moi?